Thèses

Lundi 18 Décembre 2017 à 15h00.

Etude du couplage magnétique dans des nanoparticules bimétalliques de FeRh et de CoTb


Anthony ROBERT

Salles FONTANNES - Bâtiment DARWIN D

Invité(e) par
Alexandre Tamion et Véronique Dupuis

présentera en 3 heures :

''L’enregistrement magnétique sur disque dur est aujourd’hui le moyen le plus fiable pour stocker l’information. L’enregistrement perpendiculaire magnétique a permis de multiplier par dix la densité de stockage par rapport à l’enregistrement longitudinal. Mais cette diminution de la taille des bits d’information se heurte à une limite physique, dite « limite superparamagnétique », qui correspond à une instabilité thermique de l’aimantation. Elle se manifeste lorsque l’énergie d’anisotropie du bit, KeffV (Keff constante d’anisotropie effective, V le volume du bit) est l’ordre de grandeur de l’énergie thermique kBT (kB constante de Boltzmann, T température). Afin de repousser cette limite, il convient donc de fabriquer des bits avec une forte anisotropie. Mais plus les grains ont une grande anisotropie magnétique plus le champ nécessaire pour l’écriture doit être important. L'intérêt d'avoir un matériau aux propriétés magnétiques ajustables prend ainsi tout son sens. En utilisant des matériaux aux énergies d'anisotropies facilement modifiables, il n'est donc pas nécessaire de faire évoluer les têtes d'écriture. C'est dans cette optique que nous avons choisi d'étudier deux systèmes bimétalliques. Le premier est un alliage entre un métal de transition (Co) et une terre-rare lourde (Tb). Le deuxième système combine un métal de transition (Fe) et un métal magnétiquement polarisable (Rh).
Dans ce travail, nous présenterons les résultats obtenus sur des nanoparticules de Co80Tb20 et de Fe50Rh50 de moins de 10 nm de diamètre, préparées par MS-LECBD (« Mass Selected Low Energy Cluster Beam Deposition »). Les échantillons, sous forme de multicouches, sont obtenus par dépôts séquentiels d’agrégats et de film de carbone. Dans un premier temps, une caractérisation structurale (dispersion de taille, morphologie, composition, structure cristallographique) par microscopie électronique a été réalisée pour les deux systèmes. Dans un second temps, nous avons étudié les propriétés magnétiques de ces agrégats par magnétométrie SQUID et dichroïsme magnétique circulaire (x-ray magnetic circular dichroism (XMCD)). Nous verrons, dans le cas du CoTb, que la réduction de taille entraine de profonds changements de ses propriétés par rapport au massif, notamment au niveau du couplage entre les sous-réseaux magnétiques de Co et de Tb. Dans le cas du FeRh, après avoir montré qu’un traitement thermique permet d’obtenir des agrégats chimiquement ordonnées B2, nous verrons l’influence des effets de taille sur la transition métamagnétique caractérisant cet alliage.
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