Vers un diagnostic précoce du cancer du poumon

 

F. Lux et O. Tillement (équipe FENNEC) viennent de publier avec des collègues du Centre de résonance magnétique des systèmes biologiques (CNRS/Université de Bordeaux) et de l’Institut Albert Bonniot (Inserm/Université Joseph Fourier) un article intitulé « Targeting and in vivo imaging of non-small–cell lung cancer using nebulized multimodal contrast agents » dans la revue PNAS et décrit dans un communiqué de presse du CNRS.

L’une des principales raisons du pronostic très sombre associé au cancer du poumon est liée à son diagnostic tardif. Trois équipes de recherche composées de physiciens, chimistes et biologistes respectivement de Bordeaux, Lyon et Grenoble, ont réussi à le détecter précocement par IRM, en utilisant comme marqueur des nanoparticules ultrafines de gadolinium. Ce couplage a permis de détecter, chez la souris modèle, de minuscules tumeurs, d’un diamètre de l’ordre du millimètre. Et ce de manière non invasive puisque ces nanoparticules sont administrées par voie aérienne. Si l’utilisation de l’aérosol de gadolinium apporte la même précision de localisation des cellules cancéreuses que l’injection classique par intraveineuse, l’intérêt repose dans son efficacité : quatre fois moins de produit suffisent pour obtenir le même marquage. De plus, le signal est visible pendant plusieurs heures après l’inhalation, contre seulement une demi-heure pour la perfusion. Cette augmentation manifeste de contraste en passant par la voie aérienne suggère l’existence d’un nouveau mécanisme d’accumulation des nanoparticules dans les tumeurs.


 

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