Comment contrôler la corrélation électronique dans un atome.

Franck Lépine et Christian Bordas (équipe Dynamique des États Excités) viennent de publier un article intitulé « Visualizing the Coupling between Red and Blue Stark States Using Photoionization Microscopy » dans la revue Physical Review Letters. Ce travail a été effectué dans le cadre d’une étroite collaboration avec l’équipe de M.J.J. Vrakking (FOM Amsterdam et MBI Berlin) et des collègues américains.

L’atome d’hélium constitué d’un noyau doublement chargé entouré de deux électrons est le système le plus simple dans lequel on peut observer les effets de la corrélation électronique. Dans une expérience de microscopie de photoïnisation réalisée sur l’atome d’hélium les auteurs ont pu montrer qu’en variant la valeur du champ électrique on pouvait contrôler finement les effets de la corrélation électronique en jouant sur les anti-croisements entre états Stark, passant à volonté du cas hydrogénoïde au cas non-hydrogénoïde. Dans le premier cas, l’image de la fonction d’onde observée est caractéristique de la résonance Stark excitée (interférogramme similaire à celui observé sur une résonance de l’atome d’hydrogène), dans le second l’image observée est caractéristique du continuum et ne présente aucune signature spécifique à la résonance excitée (comme ceci avait pu être observé dans un atome lourd comme le xénon). Ces expériences constituent la première utilisation de la microscopie de photoïonisation comme un outil de caractérisation ultra-sensible de propriétés atomiques.

16/09/2014


 

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