
Inhibition de la propagation des phonons dans un nanocomposite
Valentina Giordano, Amani Tlili (équipe Energie) et Samy Merabia (équipe MMCI), en collaboration avec des collègues de Lyon et de Saint Petersbourg, ont publié un article intitulé "Anticipation et exaltation de la limite de Ioffe-Regel dans des nanocomposites amorphes/cristal" dans la revue Nanoscale.
Dans la quête de matériaux de plus en plus performants du point de vue thermique, et notamment avec une très basse conductivité thermique, les nanocomposites se sont révélés très prometteurs. Toutefois, une véritable panoplie de propriétés thermiques a été reportée en littérature, avec des conductivités thermiques très réduites comme aussi très exaltées suite à la nanostructuration. Aujourd’hui la théorie peine encore à donner une explication microscopique de cette variété.
Les auteurs ont utilisé la dynamique moléculaire pour étudier la propagation des ondes élémentaires de la chaleur, les phonons, dans des nanocomposites faits d’une matrice amorphe avec des nanoinclusions cristallines. Ils ont pu montrer que les nanoinclusions diffusent fortement les phonons avec des longueurs d’onde comparables à la nanostructure, réduisant leur temps de vie, ainsi qu’ils n’arrivent plus à se propager. Ainsi il y a moins de phonons propagatifs dans un nanocomposite que dans le matériau pure. Cette réduction affecte dramatiquement le transport de la chaleur lorsque les phonons propagatifs sont les principaux porteurs de la chaleur dans le matériau. Si cela n’est pas le cas, comme par exemple dans le silicium amorphe, l’effet peut être négligeable et la conductivité thermique peut aussi augmenter grâce à la contribution des nanoparticules plus conductrices que la matrice. Ainsi, le comportement thermique dépendra d’un équilibre entre rôle des phonons propagatifs dans le transport thermique et l’impacte de la nanostructure sur leur nombre.
Les auteurs ont utilisé la dynamique moléculaire pour étudier la propagation des ondes élémentaires de la chaleur, les phonons, dans des nanocomposites faits d’une matrice amorphe avec des nanoinclusions cristallines. Ils ont pu montrer que les nanoinclusions diffusent fortement les phonons avec des longueurs d’onde comparables à la nanostructure, réduisant leur temps de vie, ainsi qu’ils n’arrivent plus à se propager. Ainsi il y a moins de phonons propagatifs dans un nanocomposite que dans le matériau pure. Cette réduction affecte dramatiquement le transport de la chaleur lorsque les phonons propagatifs sont les principaux porteurs de la chaleur dans le matériau. Si cela n’est pas le cas, comme par exemple dans le silicium amorphe, l’effet peut être négligeable et la conductivité thermique peut aussi augmenter grâce à la contribution des nanoparticules plus conductrices que la matrice. Ainsi, le comportement thermique dépendra d’un équilibre entre rôle des phonons propagatifs dans le transport thermique et l’impacte de la nanostructure sur leur nombre.

A basse énergie et longue longueur d’onde, les phonons se propagent bien dans un amorphe (gauche) comme dans un nanocomposite (droite – le lignes blanches marquent la position des nanoinclusions). Toutefois, à haute énergie, quand la longueur d’onde devient comparable avec la nanostructure, cela n’est plus vrai et les phonons n’arrivent plus à se propager dans le nanocomposite.