Des agrégats mis à nu

David Amans (équipe luminescence), Clothilde Comby-Zerbino et Rodolphe Antoine (équipe SpectroBio), en collaboration avec des collègues de Essen, Hambourg et Eggenstein-Leopoldshafen, ont publié un article intitulé "Photoluminescence of fully inorganic colloidal gold nanocluster and their manipulation using surface charge effects" dans la revue Advanced Materials.

La luminescence des clusters d’or est un phénomène largement étudié, mais dont l’origine reste sujet à débat. Les méthodes chimiques qui permettent de les synthétiser impliquent la présence de ligands. Ces ligands impliqués dans la luminescence, au travers des transferts de charges ligands/métal, sont souvent sensibles à l’environnement, ce qui conduit à de fortes variations sur le signal de photoluminescence.
Dans ce travail, des clusters d’or nu, de taille contrôlée, ont été synthétisés par fragmentation laser de solutions colloïdales d’or, elles-mêmes synthétisées par ablation laser en liquide. Il apparaît que les propriétés de luminescence des objets d’une taille de 2 à 2.5 nm diffèrent significativement de celles des objets d’une taille inférieure à 1 nm (caractérisés par spectrométrie de masse), les premiers étant dominés par l’émission de cœur quand les seconds sont dominés par une émission associée à des états de surface. De plus l’intensité de luminescence est pilotée par la charge de surface qui peut être modulée par le pH de la solution, observations confirmées par des calcul DFT.
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