Les anions faiblement liés

Guillaume Thiam et Franck Rabilloud (équipe Physico-chimie théorique) ont publié un article intitulé " How accurately can DFT describe non-valence anions ?  " dans la revue Journal of Chemical Theory and Computation.

Il existe des classes de molécules capables de lier un électron supplémentaire, via des interactions à longue distance, où l’électron occupe une orbitale diffuse lointaine (≳ 5 Å), bien différente des orbitales localisées des anions de valence.
Décrire ces états, appelés « anions de non-valence », reste un défi. Jusqu’à présent, seules des méthodes quantiques numériquement très lourdes (via une description précise des fonctions d’onde) étaient utilisées par quelques spécialistes. Les chercheurs de l’iLM ont proposé une méthodologie plus « légère » basée sur la DFT et ont montré que les résultats sont de qualité comparable aux calculs de référence. Pour cela, ils se sont appuyés sur les dernières générations de fonctionnelles et sur le développement d’une base d’orbitales adaptées.
Ce travail ouvre une voie pour décrire des anions souvent difficiles à détecter (durée de vie courte) alors qu’ils sont suspectés de jouer un rôle déterminant dans les processus d’attachement dissociatif. Avoir une méthode précise et relativement peu couteuse va permettre d’étudier leur rôle jusqu’ici trop souvent ignoré faute de description quantitative. Les auteurs suggèrent aussi que les données connues sur les anions faiblement liés pourraient aider au développement de futurs potentiels DFT pour améliorer la description des effets non locaux.
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