Peinture à l’échelle d’une goutte

Stella Ramos-Canut, Damien Soubeyrand, Rémy Fulcrand et Catherine Barentin (équipe Liquides et Interfaces), ont publié un article intitulé "Drying drops of paint suspension : from “fried eggs” to quasi-homogeneous patterns" dans la revue Langmuir. Cet article a été mis en valeur par l’ACS dans deux communiqués [1,2].

Depuis deux décennies le dépôt des particules laissées sur une surface par l’évaporation du solvant suscite l’intérêt de la communité scientifique. Dans le cas des liquides multi-composants, les mécanismes d’évaporation sont complexes et le contrôle de la morphologie des dépôts reste un défi.
Nous avons étudié expérimentalement les dépôts évaporatifs de gouttes de suspension de peinture (composition : pigments, liants, additifs et eau) sur des lames de verre. Nous nous sommes notamment intéressés à l’influence de deux paramètres (température du substrat et concentration de la suspension) sur la morphologie des dépôts résultants. A faibles concentration et température, les pigments sont confinés au centre de la goutte séchée, configuration type « œuf au plat ». L’augmentation de la concentration ou de la température conduit à une distribution quasi-uniforme des pigments dans le dépôt final. Trois mécanismes contrôlent la morphologie des dépôts. La température des substrats apparaît comme un paramètre clé qui module leur contribution relative.
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